Obligations

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Au menu cette semaine :
📉 L’inflation ralentit au Maroc, mais les fruits gardent la pêche,
🚢 Les ports marocains démarrent l’année en fanfare (sauf pour le poisson),
💰 Le capital investissement bat des records, Casablanca en tête,
🛵 Glovo passe à table devant le Conseil de la concurrence,
🛃 Trump joue les stratèges : les tarifs européens attendront,
🧪 L’UE prépare un stress test pour la finance de l’ombre,
📊 Les levées de fonds faiblissent, sauf pour Blackstone qui brille,
📣 Et l’ESMA somme les réseaux sociaux de faire le ménage.
🔍 Dans notre section À la loupe, on décortique les obligations : capital, coupons, risques, … investir sans trop trembler, c’est possible – à condition de bien lire entre les taux.
📩 Bonne lecture et à la semaine prochaine pour un nouveau numéro !
Temps de lecture : 8 min
Evolution des marchés
Maroc
Valeur
YTD

MASI
17 976,11
+21,68%

MONIA
2,243%
-10,24%

OPCVM ACTIONS
72,87
+23,76%

OPCVM DIVERSIFIÉS
96,99
+12,44%

OPCVM MONÉTAIRES
110,88
+1,20%

OPCVM OCT
119,47
+1,59%

OPCVM OMLT
365,76
+4,52%

USD/MAD
9,2278
-8,99%

EUR/MAD
10,466
+0,62%
International
Valeur
YTD

S&P 500
5 900,0
+0,46%

NASDAQ 100
21 300,30
+1,58%

DOW 30
42 181,50
-0,58%

DAX
24 035,65
+19,87%

FTSE 100
8 773,5
+6,73%

CAC 40
7 779,720
+5,22%

NIKKEI 225
37 965,10
-3,41%

BITCOIN
105 571
+12,12%
Actualités
Maroc
📉 Avril : l’inflation lève le pied, sauf sur les fruits. L’IPC recule de 0,3% en avril, tiré par la baisse des prix alimentaires (-0,6%) et non alimentaires (-0,2%). Poissons, viandes et carburants en baisse, mais les fruits flambent (+4,9%). L’inflation sous-jacente diminue sur un mois, mais reste en légère hausse sur un an (+1,2%). Une respiration bienvenue, mais les assiettes fruitées pèsent toujours plus lourd.
🚢 Ports marocains : cap sur la croissance au 1er trimestre 2025. Selon le ministère de l’Équipement et de l’Eau, le trafic portuaire atteint 60,8 Mt au T1 2025, en hausse de 10,2 %. Transbordement et exportations tirent la dynamique, tandis que les céréales, le charbon et les voitures neuves fléchissent. Croisières en forte hausse (+46,9 %), pêche en net recul (-24,5 %). Un démarrage tonique, entre conteneurs en forme et poisson en berne.
💰 Capital investissement au Maroc : records, rendements et révélations. En 2024, le capital investissement pulvérise ses plafonds : 3,9 MMDH levés, 1,7 MMDH investis, et 1,1 MMDH désinvestis. Les services, la santé et l’éducation trustent les fonds, Casablanca capte 72 % des investissements, et les rendements flirtent avec les sommets (TRI moyen : 12 %, jusqu’à 23 % en santé). Source : AMIC – Bilan 2024 du capital investissement au Maroc.
🛵 Glovo dans le viseur du gendarme de la concurrence. Accusée de pratiques anticoncurrentielles au Maroc – prix trop bas, abus de position dominante, dépendance économique imposée –, Glovo fait face à une procédure ouverte par le Conseil de la concurrence. La plateforme plaide sa bonne foi, évoque une “procédure contradictoire” et réaffirme son amour du jeu loyal. Reste à voir si le menu final contiendra sanctions ou simple rappel à l’ordre.
International
🛃 Tarifs en sursis : Trump accorde un sursis à Bruxelles. Initialement prévus pour le 1er juin, les tarifs de 50% sur les importations européennes sont reportés au 9 juillet. En cause : une “bonne conversation” avec Ursula von der Leyen et la promesse de négociations commerciales sérieuses. En toile de fond, un déficit de 236 Mds $ avec l’UE. La pression reste intacte… mais la diplomatie gagne du temps.
🧪 L’UE veut tester les nerfs de la finance de l’ombre. Selon le Financial Times, l’UE prépare un stress test inédit ciblant hedge funds, private equity, assureurs et fonds de pension. Objectif : détecter les failles systémiques hors secteur bancaire, qui détient déjà 25 % des prêts en zone euro (source : BCE). En ligne de mire : transparence, liquidité, levier. L’ombre grandit… Bruxelles veut l’éclairer avant la prochaine secousse. Déploiement espéré dès 2026.
📊 Levées en berne, mais Blackstone brille. Selon une étude de Pitchbook, les levées en private equity chutent à 115,5 Mds$ au T1 2025 (vs 178,8 Mds$ en 2024), signe d’un ralentissement global. Pourtant, Blackstone rafle 21 Mds$, confirmant la prime aux poids lourds. L’Europe recule à 33,6 Mds$ après son record de 2024 (150,4 Mds$). Bonne nouvelle : les délais de clôture se raccourcissent à 13 mois. Un marché sélectif, mais toujours dynamique pour les fonds stars.
📣 L’ESMA met la pression sur les réseaux sociaux face aux pubs financières illicites.
X, Meta, TikTok & co appelés à serrer la vis. L’ESMA exhorte les plateformes à mieux filtrer les publicités promouvant des services financiers non autorisés. Objectif : protéger les épargnants et restaurer la confiance, alors que les escroqueries se multiplient en ligne.
A la loupe
📄 Les titres de créance – zoom sur les obligations
Obligations : un prêt rémunéré, pas une prise de risque exagérée
Envie de diversifier votre portefeuille sans subir les montagnes russes de la Bourse ? Les obligations constituent une alternative solide, offrant un revenu régulier, une meilleure visibilité, et un risque maîtrisé, à condition d’en comprendre le fonctionnement. Voici l’essentiel.
📘 C’est quoi un titre de créance ?
Un titre de créance est un instrument financier par lequel un investisseur prête de l’argent à un émetteur (État ou entreprise), en échange de la promesse de récupérer le capital à l’échéance, assorti d’un intérêt périodique (le coupon).
🎯 Contrairement aux actions, un titre de créance ne confère aucun droit de propriété mais un droit à remboursement.
Au Maroc, les titres de créance prennent trois formes :
– Les bons du Trésor (BDT) émis par l’Etat
– Les titres de créances négociables (TCN) régis par une loi spécifique au Maroc : (i) les certificats de dépôt (CD) émis par les banques ; (ii) les bons de sociétés de financement (BSF) émis par les sociétés de financement et (iii) les billets de trésorerie (BT)
– Les obligations
📌 C’est quoi une obligation ?
Une obligation est un titre de créance comme on vient de voir : vous prêtez de l’argent à une entreprise, une banque ou un État, en échange d’un intérêt périodique (le coupon) et du remboursement du capital à l’échéance.
🧾 Les éléments clés d’une obligation
– Valeur nominale (ou faciale) : montant prêté
– Coupon : intérêt annuel (fixe ou variable)
– Maturité : durée du prêt
– Prime de risque : rendement supplémentaire exigé par l’investisseur par rapport au taux sans risque (taux des BDT)
⚠️ Ce qu’il faut surveiller
– Risque de crédit : l’émetteur peut ne pas rembourser
– Risque de taux : une hausse des taux fait baisser la valeur des obligations existantes
– Risque de liquidité : certaines obligations sont peu échangeables
– Risque de change : pour les obligations en devises étrangères
🔍Zoom sur le risque de taux
Lorsqu’un investisseur achète une obligation, il fixe son rendement au moment de l’achat, basé sur le taux du coupon. Mais si les taux d’intérêt montent après l’achat, le marché propose de nouvelles obligations plus attractives (avec des coupons plus élevés).
Par conséquent, votre obligation, à taux fixe plus bas, devient moins intéressante que les nouvelles. Résultat : sa valeur baisse sur le marché secondaire pour rester compétitive.
Exemple concret :
– Vous détenez une obligation à 4 % sur 5 ans, nominal 100 000 MAD → vous recevez 4 000 MAD/an
– Mais les nouveaux taux montent à 6 %
➡️ Pour générer un rendement équivalent à 6 %, votre obligation devra être vendue moins cher que son nominal → environ 92 000 MAD
💸 Modalités de remboursement
– Remboursement in fine : Le capital est remboursé en une seule fois à l’échéance du titre.
L’investisseur perçoit uniquement les coupons périodiques pendant la durée de vie de l’obligation, puis récupère l’intégralité du nominal à la fin.
– Remboursement constant du capital : Une même fraction du capital est remboursée à chaque échéance (ex. : chaque année).
Les intérêts baissent dans le temps, car ils sont calculés sur un capital restant dû de plus en plus faible. Cela génère des flux totaux décroissants pour l’émetteur.
– Remboursement progressif du capital : Le montant total payé chaque année (capital + coupons) est le même à chaque échéance.
🧮 Fonctionnement
Une entreprise émet une obligation avec un nominal de 100 000 MAD, un coupon de 5 % sur 5 ans et un remboursement in fine. Si vous achetez une obligation de cette entreprise :
➡️ Vous percevez 5 000 MAD/an → 25 000 MAD d’intérêts sur 5 ans
➡️ À l’échéance, vous récupérez les 100 000 MAD de capital

Les obligations, c’est l’art d’investir sans s’exposer à la tempête, à condition de bien choisir l’émetteur. Parfaites pour stabiliser un portefeuille ou générer des revenus prévisibles, elles méritent une place dans la stratégie de tout investisseur éclairé.
💬Et vous, votre portefeuille est-il trop action… ou pas assez obligation ?
Quiz
1️⃣ Une obligation, c’est essentiellement…
a) Une part de propriété dans une entreprise
b) Une promesse de dividende garanti
c) Un prêt consenti à un émetteur avec remboursement du capital et intérêts
2️⃣ Que se passe-t-il quand les taux d’intérêt montent sur le marché ?
a) Les nouvelles obligations perdent de la valeur
b) Les anciennes obligations deviennent moins attractives et baissent de valeur
c) Les anciennes obligations prennent de la valeur car elles ont été émises plus tôt
3️⃣ Parmi les propositions suivantes, laquelle n’est pas une modalité de remboursement d’une obligation ?
a) Remboursement par annuité croissante illimitée
b) Remboursement progressif du capital
c) Remboursement constant du capital
Réponses
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